L’homo voyagus… On se cherche parfois de nobles motivations pour voyager. Faudrait-il que notre voyage serve à quelque chose ou quelqu’un ? Que l’on rende utile notre périple ? Ce voyage à vélo n’est ni un défi sportif, ni l’occasion de défendre une noble cause, si ce n’est la nôtre. Non, pas de « mission culturello-scientifiquo-humanitraire », juste l’envie simple, mais sincère, de voyager, avec pour seules ambitions que l’aventure se suffise à elle-même et nourrisse nos valeurs, nos questionnements, et notre curiosité.

L’homo tandemus… « J’aime bien trop ma liberté pour partir en tandem ! » Si l’on nous avait dit il y a trois ans que nous partirions en tandem faire le tour de l’Eurasie on y aurait presque pas cru.
Pour nous le tandem c’est un moyen de synchroniser nos efforts et de se mettre au rythme du plus faible. Devant, derrière, nous avons la chance de pouvoir changer de place à notre guise, moyennant quelques réglages… Et puis qu’est-ce-qu’on avance avec ce genre d’engin !
On vous passera les chapitres casse mécanique, pièces spécifiques, la vivacité de conduite d’un tel semi-remorque et la proximité des odeurs.
Prendre la clef des champs sur un « double vélo » c’est rock’n’roll mais nous pouvons partager tout et tout de suite. Idéal pour accéder à la vie locale et faire des rencontres, c’est raté pour la simplicité et la discrétion !

L’Homo-consommatus… ne serions-nous que des mammifères qui consomment ? Savons-nous faire la différence entre besoin et désir ? Qu’est-ce-que l’essentiel ? Voilà une question qui nous pousse à sortir de chez nous pour aller chercher des réponses autour du feu, dans une yourte, autour d’un verre de vodka, sur le banc du Transsibérien, au détour d’une ferme, sur le trottoir d’une mégalopole, dans des grimpettes proches des cieux, sur une plage, sous les étoiles, dans les rizières, ou dans un monastère. Nous décidons volontairement de sortir du modèle classique que nous propose (impose?) notre Société, animés par une prise de conscience globale sur les enjeux sociaux, culturels, climatiques, qui, contrairement à l’ambiance actuelle de replis sur soi, nous donne l’envie de s’ouvrir sur le monde. Ce genre de projet de voyage au long court, somme toute peu courante, est pourtant le quotidien d’une petite communauté de cyclovoyageurs qui nous ont inspiré et rassuré. Nous rêvons d’un monde plus fraternel, plus chaleureux, où la rencontre de Soi et de l’Autre fait partie de la vie. La vie nomade, propice à se réapproprier les besoins essentiels de l’homme (cuisiner, boire, se loger, penser, contempler, échanger….), tournée vers ceux qui habitent ici et ailleurs, est ancrée dans notre humanité, et nous permet d’accéder à bien plus qu’une simple vie.

En bref :

Prenez un tandem sur mesure, 2 amoureux en quête de sens, un continent bien grand, de l’envie, oui beaucoup d’envies, une pincée de folie, des kilos de rencontres, des kilomètres de rêve, cueillez quelques poignées d’amis, ajouter du témoignage, des questionnements, des doutes, de l’audace et le plein de sensations. Et n’oubliez pas l’essentiel… quelques « grains 2 selles » pour le goût !
Vous mettez tout ça à mijoter pendant 20 mois à feu doux et vous n’oubliez pas de mettre les bouteilles au frais pour déguster tout ça !

On récapépette :

• Qui ? Deux  trentenaires, en quête de sens, et désireux d’aller voir de plus près ce qu’il se passe ailleurs
• Quoi ? Un voyage au long court, à deux, pour accroître notre connaissance de soi et du monde
• Comment ? En voyageant de manière  responsable: en tandem, sans avion, au plus près des habitants et de la nature, en privilégiant les bivouacs et l’hospitalité.
• Où ? En Eurasie, une boucle à travers une trentaine de pays
• Quand ? 24 avril 2016 – 31 décembre 2017

Bon mais ça c’était avant !

Pour leur 1 an de voyage, les Grains2selles vendent du rêve !

A quelques kilomètres de la Chine, à 2 roues de prendre la route retour, c’est un virage à 180 degrés que nous osons prendre. A force de lire tous ces encouragements à faire rêver, nous voulions nous-même pousser la rêvounette un peu plus loin… – à moins que ce ne soit le futur projet politique de la France qui nous éloigne ? – Le choix a été soumis au conseil. A l’unanimité, nous laissons pour le moment notre route retour vers l’Europe et nous poursuivons vers l’Indonésie, cap sur l’AUSTRALIE !