PASSER UNE FRONTIERE

Nous quittons la Mongolie, à nous la Chine !

C’est avec un peu d’empressement que nous quittons la Mongolie l’automne l’hiver arrivant au gallo. L’automne en Mongolie ce sont les premières neiges et les premières gelées. Pédaler sous les flocons c’est rigolo mais seulement quelques minutes.

Wikipédia nous racontait qu’Oulan-Bator avait le record de la capitale ayant la moyenne de température sur l’année la plus basse de la planète ? Et bien on a vérifié, ça semble vrai !

Conseil pour les cyclos : passez la frontière en train si possible.

Prendre le train mongol vers la frontière a été une expérience. La synthèse est à l’image du pays : il y a des règles que personne ne suit parce qu’elles ne sont pas adaptées. Plus tu essayes d’être en règle, plus tu perds de temps, d’argent et tu deviens à moitié fou à la fin. La règle c’est donc de ne pas respecter la règle.

Pour faire rapide, nous avons fait voyager notre vélo tout encartonné non pour l’hiver mais pour le protéger des « brutes » chargeant les wagons bagage. Nous avons dû l’amener 1 jour avant le départ du train (ça c’est la règle) pour pouvoir raquer à l’arriver du gardiennage (malin le mongol ?). Sauf que nous avions besoin de récupérer rapidement notre matériel pour monter dans le bus de 7h du mat là ou la consigne ouvre à 9h : chercher l’erreur !

Voilà qui nous a mis en joie quand nous avons récupéré notre matos, exténués d’avoir courus dans toute la gare et arrivant nettement après la bataille. Du coup nous voilà négociant un taxi pour passer ce pointillé en trait gras sur notre carte.

Nous ne sommes pas vraiment des violents mais l’affaire a faillit en finir aux mains. Notre chauffeuse a tenté de nous placer dans un bus à la frontière pour Beijing, jusque là : bonne idée. Sauf qu’elle a fait tombé son portable dans l’empressement et que le bus ne voulait pas s’encombrer d’un tandem, normal. Elle a voulu nous faire payer son portable à nous fouiller dans les poches et à garder en otage nos bagages dans son coffre. On a lâché un peu plus que ce qu’on lui devait et elle a essayé de nous intimider par tous les moyens pour nous en extorquer un peu plus. On est des bisounours mais là elle avait clairement dépassé la frontière. Mouhais %*££*#1@…, peut-être que cet endroit rend les gens un peu bestiaux ou alors est-ce que c’est plus lié à la culture mongole ?

On aurait pu en terminer là mais le plus fou était à venir.

Un peu choqués et n’ayant pas tellement envie de reprendre un taxi, nous restons quelques minutes à voir comment ne pas se faire plumer à nouveau. Nous ne comprenons pas pourquoi de vieux 4×4 tout défoncés embarquent les gens juste avant le poste mongol. Ça négocie et ça embarque…

Nous décidons finalement de tenter de passer la frontière à vélo alors que nous savons que ce n’est pas possible. Les gardes mongols après avoir bien rigolé nous place de force dans un 4×4. Virginie répète 3 fois « No money, no money… » C’est une chauffeuse plutôt sympathique, et si la chance tournait ?

Sous la neige s’organise la plus grande compétition d’auto tamponneuse que nous n’ayons jamais vécus. De 15 files de voitures et camions, il doit n’en rester qu’une à la fin pour entrer coté chinois. Tout est permis : ça klaxonne, ça tamponne, ça insulte. Virginie se retrouve même à un moment à devoir conduire le 4×4 de la place du mort parce que la chauffeuse est descendue et que le 4×4 de derrière nous pousse pour ne pas perdre de place. Des gens montent et descendent de notre voiture, nous ne comprenons rien, le tout toujours sous la neige battante.

La chauffeuse au premier abord charmante commence à nous demander des ronds pour la « taxe vélo ». Nous tiendrons bon jusqu’au bout, même lorsqu’elle fait croire que le reçu de passage donné par un policier est le reçu de la taxe vélo. A court d’idée devant 2 français remontés à bloc elle nous laisse sur la bas coté de la route en nous crachant de sales mots à la figure. Fini la Mongolie, nous sommes en Chine !

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